L’apprentissage du rappel

par Alexandra
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C’est l’apprentissage essentiel : lorsque vous rappelez votre chien, il doit revenir, et le plus vite possible; sa vie peut en dépendre. C’est donc la première chose à lui apprendre, et cela commence dès maintenant à la maison.
Le rappel est un exerice en trois phases.

Faire revenir votre chien vers vous

Il faut d’abord que le chien vienne vers vous. Certains chiots ne viennent pas spontanément lorsqu’on les appelle, par crainte ou par espièglerie. Ne laissez pas s’installer ce refus d’obéissance. Le rappel est avant tout une question de motivation. Il faut donner envie au chiot de venir vers vous. Pour cela, mettez-vous accroupi ou à genoux par terre, à sa hauteur, ou assis sur une chaise ou un banc cela l’inquiétera moins que si vous restez debout, et appelez-le gentiment par son som, en tapotant votre cuisse ou votre molletn en lui disant « viens! ».
Ne criez pas, ne le grondez pas s’il ne vient pas tout de suite, cela ne ferait qu’empirer les choses. Tenez les mains basses, paumes vers le haut, ainsi il viendra poser la tête sur vos mains et vous pourrez lui caresser, d’abord la gorge et le poitrail, puis le reste du corps.

Lui apprendre à venir tout près de vous

Ensuite, il est important de lui apprendre à venir tout près de vous, pour que vous puissiez le caresser, et au besoin le prendre par le collier pour le mettre en laisse, par exemple. À l’aide d’une friandise dans votre main droite si vous êtes droitier vous allez appâter le chiot, puis le guider, jusqu’à ce qu’il ait le nez fas votre nombril. Vous pourrez ainsi, de la main gauche lui caresser la gorge, lui grattouiller le poitrail, éventuellement saisir son collier par en dessous sans même qu’il s’en aperçoive. Cette main gauche ne doit pas s’avancer, elle doit juste saisir le collier, et surtout ne jamais tirer dessus pour rapprocher le chiot de vous. C’est la main droite munie de la récompense qui amène le chiot tout contre vous. Alors seulement, ouvrez les doigts pour lui donner sa friandise, et continuez de le caresser abondamment sur tout le corps en félicitant.

Le garder attentif

La troisième phase est de le garder attentif à vous tout le temps que vous le souhaiterez. Il ne faut pas qu’il vienne prendre sa friandise pour repartir aussitôt de sa propre initiative. Donc caressez-le un moment, puis remettez-vous debout et, lorsqu’il saura le faire, demandez -lui par exemple un « Assis », que vous récompensez, puis, quand vous l’aurez décidé, dites-lui « va jouer! ». Ainsi, c’est vous qui maîtrisez l’ensemble de l’exercice, vous gardez le contrôle sur le chien; il ne doit pas repartir sans votre autorisation.

Distractions, motivation, confiance

FAites cela le plus souvent possible, tout au long de la journée, dans la maison d’abord, puis au jardin, puis en extérieur : au cours d’un apprentissage, quel qu’il soit, il faut toujours augmenter progressivement la difficulté. Or plus l’environnement est distrayant, plus c’est difficile !

En promenade, il faut que vous soyez plus motivant que tout ce qui l’entoure : les autres chiens qu’il veut rencontrer, les gens qui veulent le caresser, les enfants avec qui il veut jouer, les odeurs à flairer, le monde à découvrir…
Pour cela, ne restez pas debout face au chien pour l’appeler : prenez une posture d’appel au jeu : accroupi, tapez vos cuisses, appelez d’une voix amicale, joyeuse, poussez des cris de Sioux, agitez-vous. Au pire, partez en courant dans le sens opposé en l’appelant joyeusement. Il se dira que vous voulez jouer avec lui, aura peut-être un peu peur aussi que vous partiez sans lui, et amorcera son retour. Puis accroupissez-vous, et faite le venir tout près de vous à l’aide d’une friandise pour chien si besoin, relevez-vous et demandez « Assis », puis caressez-le très fort.
Surtout ne courez pas derrière lui : il courrait encore plus vite devant vous. Et je le répète, n’avancez pas les mains pour l’attraper au vol ou par dessus: c’est ce geste qui fait reculer votre chiwawa ou votre chien. Il ne s’agit pas de l’attraper, il faut qu’il vienne et se laisse prendre.
De nombreux chiwawas se méfient lorsqu’on les rappelle : ils reviennent à proximité, mais restent à 1 mètre de leur propriétaire, de façon à ne pas se faire attraper. Souvent, ce sont des chiwawas qui l’ont pas souvent l’occasion de courir en liberté, et veulent en profiter au maximum. Ne vous énervez pas s’il ne vient pas tout de suite. Patience…

La récompense alimentaire fait partie de la motivation. Plus il y a de distractions, plus la friandise doit être appétissante. Si votre chien est plus joueur que gourmand., elle peut être remplacée par son jouet préféré. Elle doit être systématique au début, même si le chien tarde à revenir. Puis, petit à petit, vous ne la donnerez plus que si le rappel est immédiat, ce qui l’incitera encore plus à revenir tout de suite. S’il ne vient pas immédiatement, montrez-la lui, mais sans la lui donner, demandez-lui autre chose (un « assis », un « couché », une petite marche au pied), renvoyez-le jouer, puis rappelez-le un peu plus tard. Il viendra sans doute plus vite cette fois ! Petit à petit, les friandises deviendront inutiles, elles n’auront été qu’un outil d’apprentissage. Les caresses en revanche, doivent être données généreusement à chaque fois. Et n’oubliez pas les félicitations verbales, qui servent de récompense dès que le chien a amorcé son retour vers vous et l’encourageront à continuer. Cela doit devenir chez vous un réflexe.

Surtout, ne le grondez jamais s’il a tardé à venir : un chien qu’on gronde au retour finit par ne plus oser revenir. Au contraire, chaque retour vers vous doit être pour lui synonyme de plaisir. Pensez aussi à le féliciter et à le caresser à chque fois qu’il revient spontanément vers vous, même si vous ne l’avez pas appelé.

Pendant une promenade, lâchez-le et pensez à le rappeler souvent, toujours de cette façon. Remettez-le même en laisse pour une courte période, puis renvoyez-le jouer. Ainsi, il comprendra que le rappel n’est pas forcément synonyme de retour à la maison.

Vous verrez, c’est très facile tant qu’il n’y a pas de distractions. En présence d’autres jeunes chiens, qui comme lui n’ont qu’une envie, c’est de jouer ensemble, cela devient beaucoup plus ardu. Mais avec du travail, vous finirez par y arriver. Là aussi, n’hésitez pas à vous aider par un bon professionnel.

Toute la famille doit s’impliquer dans cet apprentissage, il faut que le chien apprenne à revenir aussi à l’appel des enfants. Jouez en famille à l’appeler : tous ensemble si vous rassemblés, ou à tour de rôle si vous êtes dispersés aux quatre coins du jardin ou de la plage

Le rappel est une question de confiance réciproque : le chien revient parce qu’il sait que vous ne le rattacherez pas forcément; et vous osez le lâcher parce que vous savez qu’il reviendra au rappel.

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