Bien choisir son bébé chiwawa

par Alexandra
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Mise à jour le 4 juin 2020 par Alexandra

Le tempérament d’un chien est en partie lié à sa génétique (rare et lignée), mais aussi à ses premières semaines de vie.

Élevage, animalerie, ou particulier ?

Quelle que soit la race du chien qu’on adopte, cette question se pose toujours. L’important est de connaître les conditions d’élevage.

L’avantage d’adopter un bébé chiwawa dans un élevage sérieux est de pouvoir connaître son histoire, notamment génétique s’il est inscrit au LOF (chihuahua lof par ascendance)? Il n’existe pas de maladies génétiques prouvées chez le chihuahua (pas de test génétique), mais un éleveur sérieux écartera de la reproduction les chiens présentant une tare physique (hydrocéphalie, instabilité atlanto-axiale) ou comportementale (agressivité, peurs excessives, par ex).

En animalerie, on peut connaître certains élements de l‘origine de son bébé chiwawa, parfois voir ses frères et soeurs, mais évidemment, pas ses parents.

Si votre bébé chiwawa provient de particuliers, vous pourrez voir la mère et les autres chiots , et l’endroit où il a passé ses premières semaines.

Visiter l’élevage

Les premières semaines de vie de votre chiwawa conditionnent son comportement futur. Visitez l’élevage pour découvrir où est il est né, dans quel environnement il s’est développé, comment est sa mère et peut-être même son père. Quatre facteurs sont importants pour que votre chiot se développe correctement :

  • La génétique
  • Le comportement maternel pendant ses deux premiers mois
  • l’environnement de ses  3 premiers mois
  • les contacts avec les humains pendant les 2 premiers mois.

La génétique

Le chiwawa fait partie des races de chiens plutôt rustiques : les maladies génétiques sont assez rares. Toutefois, il est touché par toutes les maladies congénitales dont les races miniatures ou toy (yorshire, caniche) sont atteintes, notamment l’hydrocéphalie, l’instabilité atlanto-axiale et la luxation de la rotule.

La mère un repère rassurant

Le comportement de la mère avec ses petits est essentiel, même avant leur naissance. Une chienne stressée ou peureuse communiquera son stress à ses petits même pendant la gestation, les hormones du stress circulant dans le sang de la mère et des fœtus via le cordon ambilical.

Quand les petits naissent, la mère les lèche, les réchauffe et évidemment les allaite pendant les 5 premières semaines. Les soins qu’elle leur prodigue ainsi sont indispensables pour un bon développement physique et neurologique. L’environnement dans lequel la mère et ses petits évoluent pendant ces semaines doit être calme, propre, chaud et rassurant.

À 3 semaines, les petits commencent à explorer et à s’éloigner de maman. Leurs yeux et leurs oreilles sont fonctionnels : il découvrent les sons et les formes. Il faut donc que leur milieu offre des stimulations variées. La mère doit être présente et détendue, car elle sera pour ses petits le principal repère.

Par exemple, quand une personne inconnue s’approche de la mère et de ses chiots, si celle-ci reste calme, les chiots ressentent que la situation n’est pas grave ni l’individu dangereux, si au contraire, elle sursaute et recule, ils perçoivent le danger, se réfugient dans ses pattes, et risquent d’apprendre que les inconnus sont dangereux, ce qui altérera leur sociabilisation.

À partir de 4 à 5 semaines, les chiots possèdent de petites dents de lait très pointues et leur système digestif est prêt à recevoir de l’alimentation solide. C’est le moment du sevrage alimentaire et le début du détachement : la mère commence à repousser ses petits quand ils cherchent à téter, car leurs petites dents sont douloureuses. Elle intervient aussi pour séparer les chiots qui jouent trop violemment au point de se faire mal, ce qui leur permet d’apprendre à se contrôler. Enfin, quand un chiot se montre agressif, elle le réprimande en grognant fortement ou en le mordant (sans jamais le blesser) pour le réprimander. Dès que le chiot bascule sur le dos, la mère se calme : cela permet au petit d’apprendre la posture de soumission.

L’environnement et l’habitation

La qualité de l’élevage passe aussi par la qualité de l’environnement dans lequel votre chiot évoluera jusqu’à son départ. La propreté est importante mais les stimulations de l’environnement le sont tout autant. En effet, lorsque le petit à l’occasion de découvrir une balle en plastique rouge, par exemple, il va apprendre  à la faire rouler, la poursuivre, flairer l’odeur du plastique, comprendre comment  s’y reflète la lumière. S’il est surpris et à peur, il revient vers sa mère qui le rassure – car elle n’a pas peur des balles rouges ! Il apprend ainsi que la balle rouge n’est pas dangereuse. Il s’habitue progressivement à tous ces objets, leur forme, leur texture quand il les mordille, leurs odeurs et les sons qu’ils produisent. C’est le processus d’habituation, une forme d’apprentissage essentielle pendant le développement du chiot. Pendant cette période de 3 mois, une stimulation nouvelle (donc surprenante) devient banale et ne provoque plus ensuite de surprise ou de peur, mais de l’indifférence ou éventuellement de la curiosité. Cela changera quand le chiot aura plus de 3 mois car ses capacités d’habituation s’amenuisent alors.

Le sociabiliser à l’homme

La sociabilisation à l’homme se déroule simplement, le chihuahua apprenant dès les premiers jours à connaître l’homme au travers d’interactions douces et positives : pendant la gestation, quand sa mère est caressée doucement, puis dès les premiers jours de sa vie et pendant les 8 semaines suivantes, quand il est manipulé gentiment en présence de sa mère.

Le mieux est que dans l’élevage, différentes personnes (femmes, hommes et enfants) puissent caresser les chiots. Cela signifie qu’ensuite lorsque votre chiot sera en contact avec une nouvelle personne, il saura qu’elle appartient à une espèce amie et n’en aura pas peur, il s’approchera d’elle par curiosité et pourra interagir avec elle rapidement. À l’inverse, un chihuahua qui grandit loin de l’homme (dans une cage, dans une cabane) et qui ne connaît comme interaction avec lui que des gestes brusques ou d’autres manipulations brutales, ressentira forcément de la crainte en présence d’une personne qui cherche à l’approcher.

Les tests à faire

Effectuez quelques petits tests pour choisir quel chiot adopter parmi ceux qui vous sont présentés. On a parfois un coup de coeur et on ne souhaite pas faire de tests, mais certains comportements chez un chiot de deux mois indiquent qu’il est bien sociabilisé ou pas.

Peureux ou actif

Accroupissez-vous, tendez la main, paume vers le ciel : le chiot doit s’approcher par curiosité, venir sentir votre main, la  lécher sans doute, puis, si elle bouge, peut-être la mordiller.

  • S’il ne s’approche pas, reste blotti et tremble, il est trop peureux.
  • S’il à l’inverse, il court vers vous et vous mordille la main ou la manche, il est trop actif et excitable

L’éleveur ou le vendeur pourra vous mettre le chiot dans les bras, en raison de sa petite taille. Cela rend l’évaluation de son comportement difficile : le mieux est de déposer le chiot au sol puis d’observer ses réactions.

Le chiot doit avoir acquis la morsure inhibée et des autocontrôles suffisants. En effet, à 8 semaines, le chiot doit pouvoir contrôler sa mâchoire. S’il mordille vos doigts sans vous sentir avant, c’est qu’il contrôle mal sa morsure. Sa mère ne luis pas assez appris à ne pas mordiller ni bien à bien se contrôler (on parle d’autocontrôle). Pas assez d’autocontrôles acquis pendant les 2 premiers mois signifie qu’il risque de devenir un chien plus actif et plus réactif que la moyenne, voire hyperactif, plus sensible et trop excitable. Cela peut être à l’origine d’anxiété et/ou d’agressivité ou d’aboiements intempestifs.

Le chiot ne pas avoir peur de vous. Un chiot bien sociabilisé ne doit pas être effrayé quand on approche la main (paume vers le ciel) ou qu’on le porte. Il ne doit pas trembler ou faire pipi sous lui. Si c’est le cas c’est qu’il n’a pas été suffisamment sociabilisé à l’homme. Par la suite, il risque de rester méfiant avec les gens, dont peureux, aboyeur ou agressif.

Les tests chez le chiwawa

  • L’attraction sociale : le chiot est-il attiré par la personne placée à distance de lui et qui l’appelle.
  • L’aptitude à suivre le maître : le chiot a-t-il envie de suivre une personne qui s’éloigne ?
  • La dominance par contrainte physique : le chiot est placé doucement sur le dos, une main sur son poitrail pour le maintenir dans cette position pendant 30 secondes. On apprécie ses capacités à accepter cette soumission.
  • L’acceptation de la dominance sociale : le chiot est couché en sphinx, la personne face à lui pose ses doigts sur sa tête et descend lentement sa main sur sa colonne vertébrale pendant 30 secondes.
  • La dominance par élévation : le chiot est porté sous le thorax et légèrement soulevé du sol pendant 30 secondes.

Les résultats :

  • Les chiots très soumis , très sensibles, devront être éduqués avec douceur et patience.
  • Les chiots « soumis équilibrés » seront faciles à vivre.
  • Les dominants extravertis auront des compétences pour le sport mais déconseillés à des personnes inexpérimentées.
  • Les chiots dominants agressifs et les chiots mal sociabilisés seront très difficiles à éduquer

 

 

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